Aux dangers des écrans pour nos enfants, la réponse est claire : oui ! Et il est urgent de réagir. A partir de 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent près de 3 heures d'écran chaque jour. Entre 6 et 12 ans, ils y sont exposés près de 4 heures par jour et, à l'adolescence, près de 7 heures.
Ensemble, ces usages représentent environ 1 000 heures par an pour un élève de maternelle (plus que le volume horaire d'une année scolaire) et 1 700 heures pour un élève du primaire. Ce temps passé devant les écrans est tout simplement excessif.
Les problèmes commencent également à se faire sentir chez les professionnels de la santé et de la petite enfance. De plus en plus d'enfants consultent des orthophonistes ou des psychomotriciens.
Quelles sont les conséquences pour les enfants de cette surexposition aux écrans?
L'impact est majeur, notamment, sur le développement intellectuel à travers des atteintes au langage, à l'attention ou au capital culturel (via, notamment, la réduction du temps consacré à d'autres activités plus structurantes, telles que les interactions humaines, musicales, sportives, de lecture).
La santé est également touchée : les écrans impactent le système cardiovasculaire, augmentent le risque d'obésité et/ou facilitent certains comportements à risque - addiction au tabac, à l'alcool, au sexe, etc.
Enfin, nous observons des effets significatifs sur la régulation émotionnelle avec une augmentation documentée du risque d'anxiété, d'agressivité ou de dépression (via notamment des troubles du sommeil).
Faut-il alors priver nos enfants d'écrans?
Pour les tout-petits, disons avant 6 ans, la réponse est simple : limitez l'exposition et, si possible, tendez vers zéro pour les usages chroniques (vous pouvez évidemment, de temps en temps, emmener votre enfant au cinéma ou regarder un dessin animé). À cet âge, il n'y a aucun avantage à exposer l'enfant, seulement des inconvénients.
Plusieurs études ont montré des effets négatifs à partir de 15 minutes par jour, apparemment dus à un excès de stimulation sensorielle, des troubles du sommeil et/ou des interactions familiales affaiblies. Un quart d'heure ne semble pas beaucoup, mais si vous le passiez, par exemple, à lire une histoire à votre enfant, ce serait plus de 700 000 mots d'ici la fin de l'année, sans parler des câlins, des rires et les câlins. chatouillement.
Et puis, à cet âge, il y a le problème de l'accoutumance et des effets à long terme. Plus un enfant est exposé tôt aux écrans, plus il a de chances de devenir un gros consommateur par la suite.
Que faire alors?
Privilégiez les personnes qui permettent à l'enfant de réfléchir, de se concentrer et de jouer tout en apprenant. Jeux de résolution de problèmes, de type puzzle. Privilégiez également les jeux en famille, il vous fera vivre des moments de qualité avec vos enfants
Ce type de jeu permettra à votre enfant d'apprendre la patience et la persévérance. Ce sera un grand atout pour lui dans sa vie future.
